L’importance du consentement dans un club ou un site de rencontre
L’importance du consentement dans un club ou un site de rencontre

 

 

Ce week end, j’étais dans un club libertin, et j’ai entendu parler de consentement. Il y a moins de 10 ans de cela, si un couple n’avait pas été dans une pièce close, vous pouviez y voir la suggestion que la porte était ouverte à d’autres participants. Parfois même, vous pouviez directement vous joindre à cette rencontre sans avoir à leur demander quoi que ce soit. Il suffisait de vous approcher et de caresser un peu l’une ou l’autre selon votre tropisme, et l’entrée en matière était acquise.

Aujourd’hui, il est coutume de demander la permission.

 

Faire fi du consentement

Je me souviens même avoir été dans un club libertin où je sais quel jour de la semaine ma population cible le fréquente, et alors que je me vois pressé parle temps qui passe (en plus de cela, j’arrive à 30 minutes après l’ouverture des portes), je décide de commencer à caresser une femme en train de faire une fellation à un homme qui était aussi dynamique qu’un rat mort. Entre ma peine pour cette petite coquine et mon regard à l’horloge murale, je vais dans le vif du sujet, directement à la rencontre de la Dame en pleine action.

Elle stoppe sa fellation, me sourit, sans doute que la douceur de mon approche lui convient parfaitement. Elle lui dit qu’il en avait pas mal profité (dixit), et qu’il fallait que tous les autres hommes en profitent aussi. Sous entendu, d’elle. Et nous avons fait l’amour devant une demi-douzaine d’hommes sans doute médusés par mon audace. Son mari est au bar, échangeant avec le patron de l’établissement. Elle est ici pour elle et pour profiter d’un tas d’hommes célibataires jusqu’à une certaine heure. J’ai aussi l’avantage de le savoir, d’où l’intérêt de bien connaître où vous allez ;-)

Il y a quelques années de cela, c’était encore possible. Plus aujourd’hui. La notion de consentement a évolué.

 

Le consentement des hommes également

Le consentement doit passer par une phase d’échange, que vous pouvez initier avec un toucher léger sur une jambe par exemple. Vous attirez d’abord l’attention puis vous converser, jusqu’à faire une proposition ou la recevoir, obtenir ou donner le laissez-passer tant attendu. Notez que le contact léger préalable peut aussi être suivi d’un consentement non verbal. Dès lors, il est clair, vous comprendrez sans difficulté !

Le fait est que contrairement à 5 ou 10 ans en arrière, une nouvelle génération peuple les clubs libertins et le site de rencontres. Les plus jeunes sont plus directs, mais les femmes de 40 et 50 ans souhaitent une étape préalable, pour créer ou vérifier la chimique entre elles et leurs partenaires potentiels.

Je me souviens d’une jeune femme célibataire qui s’est mise nue devant moi, m’a pris par la main pour m’amener sur un banc d’angle. Elle s’est allongée dessus, s’est toute ouverte et m’a demandé de venir la prendre. J’ai été choqué, j’ai eu besoin de faire monter le désir, mais ce n’était pas son fonctionnement. Peut-être vais-je vous choquer à mon tour, mais je suis retourné au bar. A titre personnel, je cherche une femme coquine voire éventuellement lubrique, mais pas une pute ; voyez-vous la différence ?

 

Pourquoi respecter cet accord ?

J’ai vu des couples faire l’amour jusqu’au moment ou des hommes sont venus toucher les femmes sans consentement. Ce sont les hommes qui sont rapidement intervenus, avec un poli « non merci », ou une « nous ne sommes pas intéressés », etc.  Sauf qu’il faut à ce cercle libertin une bonne minute pour retrouver l’énergie et la dynamique d’avant le dérangement. Imaginez si toutes les 5 minutes les couples sont dérangés…

Il faut le consentement, une invitation pour vous joindre à un duo ou à plusieurs protagonistes. J’ai parlé à des femmes  qui pourtant cherchent parfois des hommes seuls, mais elles m’ont expliqué qu’elles doivent avoir la possibilité de dire non. Si un homme vous repousse, c’est que vous avez sauté une étape. Moi-même j’ai mis du temps à comprendre cela, surtout que la partenaire était volontaire mais qu’il déclinait l’envie de sa compagne d’un signe de la tête. Le consentement de tout le monde est nécessaire.

 

Comment se protéger des indésirables ?

J’ai assisté à une scène où un trio constitué d’une femme et de deux hommes est allé dans une pièce pouvant se fermer de l’intérieur. L’un des murs est fait de verres sans teint, ce qui permet aux spectateurs de visualiser les ébats sans que les protagonistes ne les voient. Il est en effet très excitant de se savoir observé tout en restant dans sa propre ambiance, en mode autiste. Un homme s’excite de ne pas pouvoir les regarder de plus près, éventuellement les toucher pour se joindre à eux. Il n’arrête pas de râler, il a même tapé dans l’une des vitres ; j’ai vu le trio sourire mais faire semblant de ne rien entendre.

C’est le type d’individu qui ne demande pas de consentement, et qui est mécontent de se voir repousser tout aussi gentiment que ce soit. D’où certains clubs donnant l’opportunité de fermer une pièce de l’intérieur.

Dans un site de rencontres, vous pouvez inviter qui vous désirez à vos tchats webcam, ou refuser des discussions. C’est le même principe : le consentement prime.



Parfois le consentement se retrouver dans le couple lui-même : vous pouvez exprimer des situations inconfortables oud es envies, et vous gérer ensemble le consentement de ne plus les reproduire ou la liberté d’essayer. Une amie psychologue m’a d’ailleurs expliqué comment communiquer dans un couple libertin, si cela peut vous aider...